Entretien avec Anne Verwaerde fondatrice et dirigeante de RESOLIANCE à Besançon
Votre entreprise de conseil et de coaching s’est donnée pour mission de concilier performance et bien-être au travail, durant ces deux mois de confinement avez-vous été contrainte de modifier votre quotidien au travail?
Eh bien non! J’ai préféré retourner travailler à mon bureau très agréable à vivre plutôt que rester à la maison. Sans les outils ni l’environnement habituels c’était impossible pour moi. Les 15 premiers jours, j’ai gardé le contact avec des clients pour lesquels des prestations étaient en cours, il fallait continuer à les suivre. Et sur la partie bilan de compétence notamment, le visio a très bien fonctionné.
Depuis deux à trois semaines, le déconfinement s’opère progressivement, votre activité retourne t-elle à la normale?
Les gens reviennent, oui. Mais l’activité à temps plein c’est encore pour plus tard. Je dirais que cela redémarre doucement, aux deux tiers des capacités habituelles, mais je suis confiante. Plusieurs jours par semaine, j’interviens dans d’importantes entreprises car je suis également psychologue du travail. Avec cette triste actualité, gérer des crises d’angoisse par exemple, cela fait aussi partie de mon quotidien.
Je poursuis l’accompagnement en télétravail et j’essaie d’imaginer d’autres formes d’offres de service, de construire des sas, d’inventer un temps pour trouver du temps.
A ce titre on entend beaucoup parler du monde de demain, de faire autrement, de tirer des leçons…
Dans mon activité, rien ne pourra remplacer le contact. Mais continuer à utiliser les outils à distance, les outils collaboratifs qui ont fait leurs preuves durant cette période, cela fonctionne très bien. Et puis il faut se forcer à se former. Je suis d’une nature positive, la remise en question là maintenant, c’est prendre le temps de servir, de créer du lien de qualité. Remettre l’humain à l’honneur, dans tous les secteurs.
