
Entretien avec Nicolas BOURGUIGNON , Directeur général de SIFCO Formation et Conseil à Besançon
Depuis l’annonce du confinement, comment avez-vous envisagé votre quotidien et celui de vos collaborateurs?
Le premier réflexe fut d’abord celui du “branle-bas de combat!”. Avec 3 sites, Besançon, Vesoul et Belfort à maintenir en confinement, 14 collaborateurs et pas moins de 120 intervenants à tenir informés, il a fallu annuler toutes les formations qui étaient en cours et depuis le 23 mars envisager d’avoir recours au chômage partiel.
Avez-vous pu mettre en oeuvre des actions via le télétravail?
Très peu car toute notre clientèle ou presque est en confinement, seules demeurent quelques interventions en visio, une à deux heures par jour pour certains collaborateurs, pas plus. L’activité est réellement en standby.
En tant que dirigeant votre quotidien se trouve aussi impacté…
Je reste en contact avec mes collaborateurs et les intervenants qui subissent de plein fouet cette crise. Je continue à programmer quelques réunions, à distance bien entendu. mais pour SIFCO dont l’exercice sera clôt en août, c’est déjà “filmé”. Nous devrions accuser une perte de chiffre d’affaire d’environ 25%.
Nos gouvernants ont annoncé un déconfinement prévu le 11 mai prochain, vous vous tenez prêts?
Personnellement je ne crois pas à cette sortie du 11 mai. Et si elle a finalement bien lieu, cela ne pourra se faire que très progressivement. Mettre en place un contrôle systématique de tous mes collaborateurs, fournir des masques, respecter les distances, etc…
Faire du face à face demain, est-ce encore possible ? Et puis la priorité pour les entreprises clientes ne sera pas obligatoirement la formation.
En conclusion, après trois audits consécutifs et très favorables (QUALIOPI 2021) SIFCO devra aussi faire face à de nouvelles pratiques, se conformer à quelques ajustements pour rester dans la course et bien entendu reprogrammer les actions prévues qui viennent d’être abandonnées.
Propos recueillis par Pascal Vernier