Vraiment durable20 ans après la conférence de Stockholm (1972) et 20 ans après celle de Rio (1992), la conférence des Nations unies sur le développement durable, dites “Rio+20”, qui se tient du 20 au 22 juin 2012 au Brésil, sera t-elle l’expression du cosmopolitisme ? A l’instar de Rio 1992, Rio+20 aura-t-elle un sens universel ? Pour répondre à ces questions, et en évoquant Serge Antoine, grand artisan des premières conférences sur l’environnement mondial-, des acteurs de ces conférences interprètent ici le cosmopolitisme – ou la cosmopolitisation : Ignacy Sachs aspire à un nouveau contrat social mondial;, à l’exemple du contrat social de Jean-Jacques Rousseau; Brice Lalonde voit dans la promesse d’un nouvel ordre mondial “le retour du politique”; Dominique Martin Ferrari esquisse, autour du bien commun qu’est la forêt , une vision réconcilié de la protection et de la production; Serge Orru s’essaye à une nouvelle déclinaison de l’humanisme cohérent avec le développement durable; François Gemenne propose de fonder un cosmopolitisme des migrations; Raymond Van Ermen appelle à une convention nouvelle rassemblant une communauté volontaire pour créer des référentiels sur le développement durable, tandis que la philosophe Cynthia Fleury décrypte la signification d’une telle conférence dans l’histoire de ce jeune 21ème siècle. Des réflexions denses appuyées par les échanges avec S.E.M Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, qui incline vers des solutions communes pour lui incontournables, et ceux avec Gérard Mestrallet autour des transitions énergétiques indispensables et des valeurs que se doivent désormais de porter à Rio+20 les grands groupes industriels. Bettina Laville, directrice de la rédaction

Auteur : Comité 21

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